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samedi, janvier 4 2014

L'appel au spam sur Twitter, l'arme à double tranchant

En 2014, comme en 2013, il semblerait que le meilleur moyen pour pourrir la vie de quelqu'un sur Twitter soit de le spammer en le citant au maximum dans ses tweets et d'inciter les autres à faire de même.

En deux heures de temps ce matin, j'en suis à deux incitations au spamming sur ma timeline: la première contre un petit con d'homophobe, la seconde contre un compte qui diffuse l'adresse personnelle d'une personnalité publique (de préférence pour qu'on aille l'emmerder chez elle).

Ces deux cas se régleraient pourtant très vite et légalement par un simple signalement sur la plateforme de signalement de contenus indésirables et illégaux mise en place par les autorités. Signalement que j'ai fait pour l'homophobe et que Caroline Fourest a fait de son côté pour régler les choses par le biais de son avocat.

Pourquoi j'en parle ici ? Tout simplement parce que le spamming ne me semble pas être la solution la plus intelligente.

Petit rappel des faits et de la technologie mise en place sur Twitter comme sur toute plateforme sociale ou moteur de recherche : pour savoir si un contenu (en l'occurrence un tweet ou un compte Twitter) est important, on compte les références qui sont faites sur d'autres comptes. Cela donne un rang (appelé PR chez Google) qui détermine si le contenu a des raisons d'être plébiscité par la plateforme ou s'il est quelconque.

En citant le compte Twitter des connards et abrutis, en incitant à ce que d'autres le citent, la seule chose que ça fait, c'est en faire la promotion auprès des personnes qui vous suivent et d'incite le site à augmenter leur visibilité auprès des gens qui ne les suivent pas.

Non seulement ça ne sert à rien, car on peut désactiver les notifications et qu'être suivi, cité ou retweeté est bon pour l'égo car ça montre qu'on fait réagir les autres, mais en plus ça fait e la publicité pour ceux qu'on voudrait voir disparaître du réseau (voire de la surface de la Terre dans certains cas extrêmes).

Vous voulez qu'un abruti (raciste, haineux, homophobe, négationniste ou pédophile) s'en prenne plein la tronche ? Déposez plainte ou signalez le sur le site créé à cet effet, mais en aucun cas ne citez son compte ou ses propos. Car ça ne fait que propager sa parole et montrer qu'elle a atteint sa cible !

samedi, septembre 28 2013

La difficile et utopique lutte contre le piratage sur Internet

La justice française a encore botté en touche en repoussant sa décision finale... et c'est tant mieux car quelle que soit cette décision elle va mécontenter du monde ou ne servira à rien car ne sera pas applicable.

Selon cet article de Univers Freebox, les ayants droits ont demandé le blocage d'un certain nombre de sites et leur déréférencement en décembre 2011 par référé. Le hic, c'est que s'ils sont bloqués, ils rouvriront ailleurs et ça repartira pour un tour.

Quand les gens comprendront-ils qu'on ne peut pas supprimer quelque chose qui est en ligne par la censure ?

La seule arme qu'ils ont est de rendre plus sexy l'offre légale. Que les catalogues soient plus étoffés et proposent l'intégralité des oeuvres existantes, qu'ils soient à un tarif acceptable autant par les plateformes qui les diffusent que par le public prêt à acheter des produits de qualité s'ils sont faciles d'accès.

L'offre illégale n'est utilisée que parce qu'elle est plus simple à trouver et mettre en place.

Pourquoi télécharge-t-on les séries étrangères dès leur diffusion ? Tout simplement pour ne pas attendre des mois avant de pouvoir les regarder en France. C'est pareil pour les films au cinéma, la musique, ... quoique pour la musique, le problème est différent : une sortie mondiale sur tous support est possible.

Il faut revoir la chronologie des médias et permettre la sortie des films au même moment au cinéma, en magasin et dans les sites de VOD. La mise en place dans les packs "illimités" pourra continuer à se faire avec un décalage. Les gens voulant profiter de la qualité d'un bon écran continueront à aller au cinéma (le piratage actuel ne les en empêche pas). Ceux qui téléchargent parce qu'ils veulent absolument voir tel ou tel film aujourd'hui même pourront le prendre dans une meilleure qualité sur leur télévision en le payant pour 24 ou 48 heures. Et ceux qui préfèrent garder et regarder les films quand ils le veulent continueront à acheter des DVD ou Blue-rays qui disparaissent de toute façon peu à peu des supermarchés et enseignes spécialisées (ce n'est pas le piratage qui en est la cause, c'est de pouvoir tout faire de son canapé et qu'accumuler des murs de DVD prend de la place pour rien).

Arrêtons de prendre les FAI comme les causes de tous les maux ! Le filtrage des réseaux ne sert à rien et ne peut pas fonctionner. Internet a été conçu pour ne pas pouvoir être arrêté en cas de guerre, ses contenus persisteront ailleurs si on ferme les sites déjà connus. Au pire ils passeront par des IP ou des prestataires étrangers.

Arrêtons de considérer les moteurs de recherche comme des pourvoyeurs de sites malsains ! Ajouter des règles de filtrage est toujours possible mais nuira tôt ou tard à des sites légitimes.

Frappons plutôt sur les régies publicitaires qui engraissent les sites "catalogues" de films piratés. Sans ces ressources, ils arrêteront de vampiriser le travail des autres. Les annonceurs et les régies publicitaires utilisées par les sites de piratage sont les proxénètes du oueb. C'est sur eux qu'il faut frapper ! C'est à eux de savoir qui utilise leurs script et ils ont toutes les capacités techniques et financières d'effectuer des vérifications régulières des sites qu'ils financent !