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samedi, septembre 28 2013

La difficile et utopique lutte contre le piratage sur Internet

La justice française a encore botté en touche en repoussant sa décision finale... et c'est tant mieux car quelle que soit cette décision elle va mécontenter du monde ou ne servira à rien car ne sera pas applicable.

Selon cet article de Univers Freebox, les ayants droits ont demandé le blocage d'un certain nombre de sites et leur déréférencement en décembre 2011 par référé. Le hic, c'est que s'ils sont bloqués, ils rouvriront ailleurs et ça repartira pour un tour.

Quand les gens comprendront-ils qu'on ne peut pas supprimer quelque chose qui est en ligne par la censure ?

La seule arme qu'ils ont est de rendre plus sexy l'offre légale. Que les catalogues soient plus étoffés et proposent l'intégralité des oeuvres existantes, qu'ils soient à un tarif acceptable autant par les plateformes qui les diffusent que par le public prêt à acheter des produits de qualité s'ils sont faciles d'accès.

L'offre illégale n'est utilisée que parce qu'elle est plus simple à trouver et mettre en place.

Pourquoi télécharge-t-on les séries étrangères dès leur diffusion ? Tout simplement pour ne pas attendre des mois avant de pouvoir les regarder en France. C'est pareil pour les films au cinéma, la musique, ... quoique pour la musique, le problème est différent : une sortie mondiale sur tous support est possible.

Il faut revoir la chronologie des médias et permettre la sortie des films au même moment au cinéma, en magasin et dans les sites de VOD. La mise en place dans les packs "illimités" pourra continuer à se faire avec un décalage. Les gens voulant profiter de la qualité d'un bon écran continueront à aller au cinéma (le piratage actuel ne les en empêche pas). Ceux qui téléchargent parce qu'ils veulent absolument voir tel ou tel film aujourd'hui même pourront le prendre dans une meilleure qualité sur leur télévision en le payant pour 24 ou 48 heures. Et ceux qui préfèrent garder et regarder les films quand ils le veulent continueront à acheter des DVD ou Blue-rays qui disparaissent de toute façon peu à peu des supermarchés et enseignes spécialisées (ce n'est pas le piratage qui en est la cause, c'est de pouvoir tout faire de son canapé et qu'accumuler des murs de DVD prend de la place pour rien).

Arrêtons de prendre les FAI comme les causes de tous les maux ! Le filtrage des réseaux ne sert à rien et ne peut pas fonctionner. Internet a été conçu pour ne pas pouvoir être arrêté en cas de guerre, ses contenus persisteront ailleurs si on ferme les sites déjà connus. Au pire ils passeront par des IP ou des prestataires étrangers.

Arrêtons de considérer les moteurs de recherche comme des pourvoyeurs de sites malsains ! Ajouter des règles de filtrage est toujours possible mais nuira tôt ou tard à des sites légitimes.

Frappons plutôt sur les régies publicitaires qui engraissent les sites "catalogues" de films piratés. Sans ces ressources, ils arrêteront de vampiriser le travail des autres. Les annonceurs et les régies publicitaires utilisées par les sites de piratage sont les proxénètes du oueb. C'est sur eux qu'il faut frapper ! C'est à eux de savoir qui utilise leurs script et ils ont toutes les capacités techniques et financières d'effectuer des vérifications régulières des sites qu'ils financent !

jeudi, août 22 2013

Quand un coming out sert la cause des droits de l'homme

Depuis quelques heures le Lobby LGBT n'a que deux mots en tête sur les réseaux sociaux : Wentworth Miller.

On en parle sur Facebook, sur Twitter, dans la blogosphère, et ça vient de sortir du lobby LGBT omnipotent en se déversant plus lentement dans la presse "classique" et les journaux à sensation.

Le joli Wentworth Miller, connu essentiellement pour son rôle dans la série Prison Break avec son impressionnant tatouage, a enfin fait son coming out. Il a en effet annoncé publiquement son homosexualité, qui se savait dans les milieux LGBT, mais qui n'avait jamais été ouvertement évoquée.

Forcément, l'acteur qui joua Michael Scofield, image virile s'il en est, d'un mec sans sentiments apparents, tatoué, baraqué, et avec des principes, fallait forcément qu'il fasse craquer toutes les minettes de la planète, sinon la série ne se serait pas vendue. Il fallait aussi que cette image de dur serve d'identification pour la racaille et les jeunes adolescents en manque de repères vertueux... alors Wentworth n'avait pas nié les rumeurs, mais ne les avait pas confirmées à l'époque.

C'est désormais du passé : il n'a plus rien à prouver et assume pleinement sa vie, donc il n'a plus de raison de rester au placard. Il n'avait pas plus de raison d'évoquer aussi ouvertement son homosexualité.

Qu'il ait fait son coming out est un détail, qu'il ait le même âge que moi (nous n'avons que 5 mois d'écart) est également un détail, qu'il soit toujours aussi bien conservé qu'à l'époque de Prison Break est un plus, mais on s'en fout. Non, ce qui est important c'est qu'il utilise son coming out à des fins politiques.

Wentworth Miller était invité à se rendre à un festival de cinéma à Saint Petersbourg en Russie. Suite aux lois anti gays promulguées par Vladimir Poutine, Dimitri Medvedev et leurs sbires en 2013, il a décliné l'invitation en donnant comme raison qu'il aurait été ravi de venir en tant que comédien, mais qu'il ne peut le faire en tant qu'homme homosexuel tant que les lois russes ne permettent pas aux hommes et femmes de vivre sereinement leur amour avec les partenaires de leurs choix !

Là, je dis bravo Wentworth. En tant qu'américain ayant du sang russe dans les veines par sa mère, c'est la meilleure utilisation du coming out qui soit.

Bravo et surtout merci de permettre de sensibiliser le monde entier à la situation des homos en Russie car la presse internationale en parlera enfin.