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Mot-clé - HADOPI

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vendredi, octobre 8 2010

Le web contre HADOPI

Ce qui est amusant avec Internet, c'est que quand on touche à une liberté qu'ont pris ses utilisateurs, un certain mouvement de rébellion se déclenche. C'est ce qui se passe avec HADOPI.

Que la liberté prise par les internautes soit légale ou pas importe peu : on veut la leur enlever, pire les empêcher d'en prendre d'autres, du coup ils combattent ce qu'ils considèrent être le mal absolu. En l'occurrence, la cible, c'est le site de HADOPI.

En surfant il y a quelques jours, je suis tombé sur MyWOT, l'un des très nombreux sites web qui donnent des statistiques ou des avis sur un autre site. Que les avis soient automatisés ou qu'ils aient fait l'objet d'une action d'internautes.

Forcément, par curiosité, je regarde mes sites et suis plutôt content des résultats (même s'ils ne veulent rien dire)... et voila que je me mets à tester le site de HADOPI !

Quand ils parlaient de riposte graduée, je ne pense pas que nos députés et le gouvernement pensaient à ça :

HADOPI sur MyWOT

Bon, bien sur c'est une réaction ridicule et faut en voir le côté risible, mais je trouve que le gouvernement et HADOPI en tête devraient en prendre acte et faire en sorte de booster les fameuses sources légales et abordables avant de se préoccuper des pirates qui au final ne font pas tant de mal à la musique et au cinéma que ça quand on en voit les chiffres des ventes en hausse (en dehors des supports obsolètes comme la cassette audio et le CD). Le problème, c'est qu'ils préfèrent la répression à la mise en place de sources légales qui seraient à l'avantage des consommateurs et présenteraient l'intégralité des catalogues des différentes sociétés de production et de diffusion.

N'empêche, entre ce genre de réponses, les attaques du site de l'HADOPI et tout ce qui l'attend encore, l'hébergeur de la haute autorité a intérêt à avoir une infrastructure qui tient la route, car héberger un truc aussi impopulaire, c'est un risque qu'il leur faudra assumer sur le plan technique à défaut de le faire devant les personnes qui n'en veulent pas.

samedi, septembre 25 2010

A quoi sert HADOPI ?

En discutant avec des confrères sur une liste de discussion, je suis tombé sur ce schéma :

Schéma de fonctionnement HADOPI

S'il s'agit réellement du schéma de fonctionnement de la Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet et que je lis correctement, j'en déduis qu'il faut un délai de 6 mois entre la constatation d'une infraction et la saisie de HADOPI.

Une fois la HADOPI saisie, elle a trois possibilités :

  • si l'internaute en est à sa première infraction dans un délai de 12 mois, elle peut lui envoyer un email de sensibilisation et d'avertissement
  • si l'internaute en est à sa seconde infraction dans un délai de 12 mois, elle peut lui envoyer un courrier postal remis contre signature pour lui demander de cesser ses téléchargements illégaux supposés
  • si l'internaute en est à sa troisième infraction dans un délai de 12 mois, elle peut prononcer une sanction qui s'avère ensuite négociable si l'internaute refuse

Sur le principe, il serait débile de constater 3 infractions le même jour, et que l'HADOPI envoie un email, un recommandé et prononce une sanction pour la même date. Ca n'arrêterait pas le gouvernement français vu comment s'est déroulée la mise en place de HADOPI depuis le début, mais disons qu'on n'en est pas arrivé à ce point là... Enfin, je l'espère.

On peut donc supposé que le compteur d'infractions se relance à partir de la date d'envoi du simple email (qui n'arrivera pas car filtré par les antispams suite à l'avalanche de spams et de virus qui vont circuler au nom de HADOPI). les infractions supposées faites entre la première relevée par les ayants-droits et l'envoi de l'email ne devraient donc compter que pour une seule, puisque désigner quelqu'un comme coupable avant même de lui avoir dit qu'on a décidé qu'il était coupable serait débile et parfaitement illogique puisque la HADOPI est censée avoir un volet informatif (que l'on cherche toujours).

Par conséquent, chaque infraction ayant un délai de 6 mois (selon le schéma), la seconde ne pourrait être relevée par les ayants droits qu'après l'envoi de l'email et donc signalée à HADOPI que 6 mois plus tard. On ne pourrait par conséquent jamais arriver à l'étape 3 car les données sont conservées 12 mois et qu'il faudrait 18 mois entre le premier relevé d'infraction supposée et la mise en place d'une sanction par HADOPI.

Sachant cela, et supposant que ce schéma de fonctionnement et mon interprétation sont corrects, quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi on a mis des millions d'euros dans un truc qui va envoyer des emails à des internautes étant supposé pirates par des ayants-droits qui de toute façon n'ont rien à gagner dans cette histoire ?

vendredi, septembre 24 2010

La hotline HADOPI serait à former. Là, c'est affligeant !

Très cher gouvernement français, tu ponds des lois débiles, inapplicables et obsolètes pour la protection des oeuvres musicales et autres en ligne tout en augmentant les taxes sur les support numériques (sans doute pour financer la lutte contre le piratage ou les campagnes débiles et inutiles de communication aux péages des autoroutes cet été)...

Normalement, si le piratage baisse et que les plateformes légales (qu'on attend toujours) vendent, la taxe pour la copie privée sur les supports numériques (disques durs, DVD, CD, clés USB, ...) n'a plus lieu d'être. En tout cas pas avec ces gammes de tarifs car 20 euros sur un disque dur de 1 To, c'est quand même du vol. Faut pas croire que tout acheteur d'un disque de 1 To s'amuse à y mettre de la musique dessus ! Je veux bien être solidaire des artistes, mais pas des compagnies qui ponctionnent tout l'argent au passage sans reverser une part honnête aux ayants droits.

On attend toujours aussi le logiciel que HADOPI devait fournir afin de protéger les internautes et leur permettre de prouver qu'il ne sont pas coupables des infractions qu'on les accuse de faire.

Non seulement HADOPI ne sert à rien, et je pèse mes mots, mais en plus les personnes susceptibles de donner des informations aux internautes et aux curieux manquent cruellement d'intelligence ou de formation !

Vous allez dire que je généralise, mais si tous les hotliners sont comme le gars qu'a eu la rédaction de PC Inpact en ligne, on n'est pas sortis de l'auberge. Il ne comprend pas ce qu'on lui demande, répond à côté et ne réalise même pas qu'il se plante en répondant.

HADOPI depuis le départ cumule les aberration informatiques et législatives. Ca ne semble pas s'arranger. Alors si vous décidiez d'arrêter la blague, ça ferait le plus grand bien à tout le monde et en plus on ferait des économies sur les impôts des contribuables !

Plutôt que d'investir dans la lutte contre le piratage d'oeuvres musicales et de films (parce que dans tout ça, les logiciels et les photos, on les oublie, comme d'habitude).

Vous feriez mieux de faire la promotion de sites Internet faciles à utiliser pour acheter les-dites oeuvres dans une bonne qualité.

Vous devriez également faire en sorte que les fameux ayants droits arrêtent de se foutre de la gueule des consommateurs en appliquant des tarifs aléatoires et très variables d'un lieu à un autre.

Vous devriez aussi faire en sorte que lorsqu'on achète un truc en ligne, légalement, on soit en droit de le consulter où on veut (c'est quand même la moindre des choses) sans avoir à être emmerdés par une histoire de format de fichier, encore moins de DRM !

Cet enregistrement (forcément illégal puisque le hotliner n'a pas été prévenu) m'a fait bondir. Les nombreux couacs et le manque d'organisation dans la mise en place de la haute autorité, en plus des retards et des coûts aléatoires aussi. Le fait qu'au final on commence à attaquer les internautes avant même que les logiciels permettant qu'ils se défendent n'est pas non plus à négliger.

Plutôt que de dépenser nos sous dans des trucs idiots, fondés sur des bases techniquement pas viables, faites un peu les choses de façon intelligente pour une fois sur Internet : faites la promotion de sites légaux et de contenus légaux, et arrêter de vouloir à tout prix engraisser des compagnies de production vieillissantes qui n'ont pas su s'adapter aux changements des modes de consommation !

dimanche, juin 20 2010

HADOPI a réussi son coup, un grand bravo !

Quand nos chers députés ont finalement voté HADOPI en dépit du bon sens et de la technologie, ils ont bien précisé que cette autorité aurait avant tout un rôle de prévention et d'information du public. Je crois que c'est gagné et je tenais à féliciter tous ceux et toutes celles qui ont contribué à ce superbe résultat.

Dans l'après-midi, un gars sur Facebook a dit qu'il avait apprécié le film Hatchi, tout juste sorti au cinéma. Je lui réponds que j'attendrai sa sortie en DVD parce que je n'ai pas envie d'aller le voir au cinéma (la place à 10 euros, non merci). Sur ce il me répond qu'il l'a vu chez lui, en famille.

Je vous passe les détails de la conversation, mais il a osé me dire qu'il avait téléchargé légalement le film sur un site allemand payant, contenant newsgroups et forums de discussion. genre un site de téléchargement non concerné par HADOPI (car pas de P2P) et donc forcément légal puisque non surveillé ni filtré par les autorités.

Et là, je dis un grand bravo à HADOPI.

Comme nous le pensions tous : le P2P est mort pour le téléchargement illégal. Le streaming et le téléchargement sont devenus légaux dans la tête des gamins qui téléchargeaient déjà en partageant musiques et films... et en plus ils sont victimes d'escrocs qui sous couvert de leur faire payer un accès leur laisse à penser que les films sont légalement distribués.

Y a pas à dire, HADOPI c'est quand même un très grand succès.

J'attends avec impatience la prochaine loi intelligente sur l'anonymat des blogueurs... et la liberté d'expression. Ca aussi, ça risque d'être aussi bien réfléchi, tordu et débile en plus d'être inapplicable et demandé par quelqu'un qui aurait bien mérité de fermer sa gueule !

mercredi, février 3 2010

La législation de la vente à la sauvette et le téléchargement illégal

En lisant le titre de ce billet, vous vous demandez sans doute ce que je veux dire, et bien rassurez-vous, ça vient et vite même !

Vous n'êtes pas sans savoir que télécharger des oeuvres musicales ou visuelles est globalement interdit lorsque leurs auteurs ne disent pas le contraire ou que le site ne paie pas les droits liés à la diffusion de ces oeuvres. En France, on a un boulet qui va bientôt entrer en action (pour rien) sur le web, c'est HADOPI.

HADOPI est chargée de récolter les adresses IP trouvées par une société privée mandatée par des majors (ou sociétés de production, d'édition ou de gestion de droits d'auteurs), de les transmettre aux fournisseurs d'accès concernés, et de faire envoyer des emails d'avertissement puis de lancer des procédures avec amende et coupure de la connexion Internet à la clé.

HADOPI surveillera les réseaux P2P puisque ce sont les seuls à pouvoir être "surveillés" (comprendre "espionner"), mais le téléchargement n'en est plus là... et la diffusion d'oeuvres sans paiement des droits s'est tellement démocratisée qu'il y a maintenant des réseaux de vendeurs à la sauvette qui s'y sont lancés.

Si vous êtes sur Paris, vous avez peut-être croisé des vendeurs de cigarettes Marlboro marocaines à la sortie du métro Barbès, sur les boulevards autour, et dans certains points chauds de la capitale. Il y avait aussi les vendeurs de posters divers, de jouets pas aux normes et autres babioles clinquantes pour amuser les gamines ou leurs mères à pas cher.

Désormais, nous avons aussi droit à la vente de DVD gravés au burin... sans autorisation pour la diffusion, ni bien entendu pour la revente.

Pour acheter à pas cher des oeuvres déjà sorties en DVD, vous pouvez par exemple arpenter en journée les couloirs de la station République où se sont installés ces vendeurs à la sauvette. Ils font les choses bien : une pochette plastifiée, un DVD gravé et une copie de la jaquette pour montrer ce qu'ils vendent.

Ce que je trouve dingue, c'est que cela fait plusieurs fois en deux mois que je passe devant et qu'ils ne semblent pas avoir été inquiétés par les autorités.

On nous gonfle à foutre des hommes en armes partout au point de nous plonger dans un climat d'insécurité plus grand que s'ils n'y étaient pas, et ils ne font même pas le ménage... Mais que fait la police ?