Cette photographie a circulé ce matin sur Facebook. Une poissonnerie annonce que ses poissons ne contiennent pas d'hippocampe (aussi appelé "cheval des mers").

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Sous couvert d'une bonne blague en cette période où on retrouve de la viande de cheval dans de plus en plus de plats cuisinés surgelés (ou en boite) en complément de viande de boeuf, cette photo risque cependant d'être prochainement un argument de vente !

Il y a quelques jours la Comission Européenne autorisait la réutilisation des farines animales pour nourrir les animaux d'élevage, notamment les poissons.

Cette réintroduction d'un produit illégal depuis les problèmes des vaches folles et le lien qui a été fait avec la maladie de Creutzfeldt-Jakob va donc à nouveau servir à nourrir les animaux que nous consommerons.

Sous couvert de produire toujours plus en payant le moins possible, les industriels de l'agroalimentaire vont donc rejouer aux apprentis sorcier et donner de la nourriture animale impropre à la consommation par l'homme à des animaux qui jusque là étaient nourris avec des protéines végétales. Pour faire toujours plus de profits, ils vont recommencer à vendre de la nourriture dangereuse pour l'homme. Il n'y a en effet aucune raison qui ferait que les poissons nourris par des farines animales soient moins dangereux pour nous que les vaches nourries de la même manière il y a 20 ans.

A force de jouer aux cons, ils vont contribuer à générer de nouvelles maladies qui impliqueront de nouvelles recherches coûteuses et de nouveaux traitements. Ils vont aussi réussir à se mettre définitivement la population à dos, comme le font de plus en plus les banques depuis quelques années (y a qu'à voir leurs pubs pour se refaire une bonne réputation et de proximité avec leurs clients).

L'avantage, c'est qu'avec ces conneries, ils contribueront à diminuer la population mondiale valide et relanceront les emplois dans le tertiaire. Les bénéficiaires pourront ainsi passer leurs journées à aider ou supporter des personnes limitées par des handicaps divers liés à l'alimentation de leur alimentation.

Ceux qui doivent être contents, ce sont les producteurs roumains de viande de cheval. Comme ils pourront difficilement continuer à l'écouler dans notre viande de boeuf, ils vont pouvoir les revendre en farines animales.

Et ceux qui en paieront le prix sur le long terme, ce sont une fois de plus les consommateurs qui n'ont pas d'autre choix que de faire confiance à ceux qui leur proposent de la nourriture, ou arrêter de consommer des produits industriels et se trouver un lopin de terre pour y cultiver leur jardin.

Le 1er juin 2013, des industriels recommenceront à faire mumuse avec la nourriture. En attendant, signons la pétition en faveur de l'interdiction définitive de l'utilisation des farines animales comme nourriture !